Faites comme les survivalistes : préparez-vous à affronter les problèmes 2/2

Cet article est la seconde partie de deux articles sur le survivalisme et ses enseignements. Pour lire la première partie, cliquez ici.

Nous pouvons tirer une deuxième leçon essentielle du mouvement survivaliste :





 

Prévoir un plan en cas de catastrophe

 

Nous sommes tous susceptibles de subir, au cours de notre vie, un événement fâcheux, voire dramatique : décès du conjoint, chômage, perte de son logement, effondrement économique, accident, les risques sont nombreux.

On se sent souvent rassuré de penser que ça n’arrive qu’aux autres, mais ne nous leurrons pas. Les épreuves font partie de notre existence, et peu de gens arrivent à la fin de leur vie sans avoir jamais souffert. Faisons donc en sorte d’atténuer les effet des problèmes qui pourraient survenir.

 

De plus, face à la fragilité de l’Etat, des banques, des compagnies d’assurance, nous devons prendre nos responsabilités et prévoir notre propre filet de sécurité : de quoi pourvoir à nos besoins nous-mêmes en cas de catastrophe.




Il nous faut réfléchir par avance à la conduite à tenir si l’un de ces malheurs nous touchait.

Avoir réfléchi à un plan vous permettra de réagir efficacement si l’événement redouté se produit.

Au contraire, si vous vous laissez vivre sans réfléchir à un plan de secours en cas de gros problème, vous risquez de rester tétanisé lorsque le malheur arrivera. Vous perdrez alors un temps précieux, et vous ferez peut-être des choix regrettables sous l’effet de la panique.

J’aime cet enseignement car il insiste sur la responsabilité individuelle. Il faut être une fourmi, et prévoir un minimum pour l’avenir, qu’il soit rayonnant ou sombre.

D’ailleurs, la peur n’évitant pas le danger, éviter de penser aux problèmes ne les empêchera pas d’arriver. Soyons donc prévoyants.





 

Réfléchissez

 

La première chose à faire est donc de réfléchir : que feriez-vous si vous perdiez votre conjoint ? si vous perdiez votre emploi ? si vous perdiez votre logement ? ou si votre salaire, pension de retraite ou allocations chômage venaient à être réduits ?

Sachez sur quelles personnes vous pourriez vous appuyer, où vous pourriez éventuellement vous réfugier, comment vous pourriez trouver de l’argent et de la nourriture pour continuer à pourvoir à vos besoins.

Si, comme moi, vous n’avez qu’un seul revenu pour votre foyer, ces questions sont doublement essentielles.

 

Agissez

 

Voici quelques pistes faciles à appliquer dans un premier temps, à charge pour vous d’élaborer votre propre plan d’urgence.

Je vous conseille d’avoir une épargne de sécurité facilement accessible, et un petit stock de nourriture (non périssable bien sûr) et d’eau ainsi que quelques produits d’hygiène de base. Ainsi vous disposerez de quelques jours ou semaines supplémentaires pour vous retourner en cas de perte d’emploi, d’invalidité, d’effondrement de vos revenus, ou tout simplement de rupture d’approvisionnement des magasins.

Si aujourd’hui faire des réserves de nourriture peut paraître original, n’oublions pas que pour nos grand-parents, c’était une évidence. Inspirons-nous de leur état d’esprit.

 

Ayez un réseau d’amis sur qui compter. Dans tous les cas, et même en période faste, les (vrais) amis sont essentiels.

Identifiez aussi les administrations à contacter pour une aide d’urgence (tant que l’Etat aura les moyens de le faire), et pensez pourquoi pas à des assurances qui vous verseraient un complément de revenus ou un capital en cas de décès de votre conjoint, d’accident, de perte de votre logement.

Je vous conseille aussi de tendre vers un mode de vie qui vous permette de produire votre propre nourriture en cas de souci. Cela implique de posséder un terrain.

De façon générale, la vie citadine en appartement n’est pas très propice à l’indépendance. Malheureusement, on n’a pas toujours le choix.

Mes grand-parents, qui ont vécu, enfants, la seconde guerre mondiale, venaient de deux milieux très différents. Ma grand-mère vivait en appartement dans une grande ville, et mon grand-père vivait dans une ferme avec ses parents agriculteurs. Devinez qui a souffert de la faim pendant cette période très difficile : ma grand-mère. Elle est d’ailleurs aujourd’hui encore une indécrottable adepte du stockage de nourriture. Et elle n’a jamais cessé malgré les remarques moqueuses de ses descendants.

Queue
Queue devant un magasin pendant la seconde guerre mondiale

Rebondissez

Réfléchir à ces questions à l’avance vous permettra, une fois passé le choc, de rebondir plus vite. C’est ce qu’on appelle être résilient.

Vous pourrez ainsi maintenir une certaine qualité de vie, voire vos revenus, et surtout ne pas sombrer financièrement, comme psychologiquement, en cas de simple pépin comme de catastrophe.

D’ailleurs, l’actualité récente concernant la possible taxation de l’épargne à Chypre devrait nous faire réfléchir sur les mesures qui risquent de nous être imposées, à nous aussi, d’ici quelques années.
Je vous invite à lire le récit poignant d’un homme qui avait prévu tout cela sans le dire à sa femme par peur de sa réaction. Vous verrez comment les préparatifs de cet homme ont été déterminants lorsque le malheur s’est abattu sur sa famille.

Si vous êtes intéressés par ces questions je vous conseille de visiter le très bon blog de Vol West, qui constitue une mine d’informations passionnantes sur le survivalisme.

Convaincu ? Pas convaincu ? Dites-le-moi en commentaires.

2 réflexions sur “Faites comme les survivalistes : préparez-vous à affronter les problèmes 2/2”

  1. Bonjour !

    Je découvre votre blog ce jour, via ces 2 articles sur le survivalisme.
    Enfin une lecture sur ce sujet ne faisant pas de copier-coller de textes destinés à dénigrer et enterrer ces populations ayant fait le choix de vivre différemment.

    Qu’il soit question de politique, de religion, de culture, de tradition ou de mode de vie, il existe toujours des extrêmes. Ce n’est pas une raison pour mettre tout le monde dans le même panier !

    Le mouvement survivalisme n’y échappe pas !

    Première phase :
    Il y a celui né aux Etats-Unis durant la guerre froide, où les famille craignaient de voir tomber une ogive nucléaire dans leur cuisine. A menaces extrêmes, précautions extrêmes. C’est la raison pour laquelle des bunkers remplis de nourritures et d’armes ont été construits massivement. A cela s’ajoute une culture de l’abri souterrain bien ancrée, à cause des tornades qui traversent leurs terres régulièrement.

    Deuxième phase :
    Internet aidant l’information à circuler de plus en plus rapidement, cet art de vivre traverse l’atlantique pour s’installer en Europe, aux alentours des années 2000. On est de plus en plus au courant de tout: catastrophes, crises, guerres…de plus en plus vite, favorisant une gouvernance d’état par la peur. Le survivalisme prend une autre tournure, à savoir s’équiper et se préparer au pire, sur tout les fronts, même les plus improbables.
    Quelle aubaine pour les industriels ! Un nouveau marché s’ouvre à eux et le survivalisme devient un enjeu commercial. Ce mode de vie prend de l’ampleur, bien que minoritaire. Et comme toutes minorités, ils sont montrés du doigts comme des bêtes de foire, descendues par les médias à grands coups bâtons. Il ne faut pas que cela prenne de l’ampleur ! Des gens vivant en autosuffisance payent moins de taxes et consomment moins. Ce n’est pas bon pour la croissance !
    Alors ils (les médias et autres analystes hors-jeu) s’empressent de coller des étiquettes de mercenaires individualistes armés jusqu’aux dents, des boîtes de conserves plein les poches, auto-élus pour la prochaine génération humaine post-apocalyptique.

    Troisième phase :
    Le survivalisme a pris une nouvelle dimension, située entre les décroissants et les autarciques.
    Contrairement aux ragots médiatiques, la famille et la communauté sont la structure même du mouvement.
    On existe pas seul, mais ensemble.
    On prend conscience que l’indépendance ne peut se faire sans connaissances ni compétences pour savoir faire les choses soi-même. On est donc dans le partage d’informations, continuellement.
    On est dans une dynamique de retour aux sources, du savoir-faire de nos anciens, sans pour autant écarter les technologies modernes.

    Pourquoi est ce un crime de travailler et se préparer à un futur plus serein, pour ces proches et soi-même ?
    Il y a quoi de mal à être prévoyant, à cultiver ses légumes et vouloir sa famille en sécurité.
    On est pas des sauvages ! N’oublions pas que l’on est toutes et tous des descendants de chasseurs-cueilleurs !

    Donc oui, J’approuve votre vision du survivalisme, basée sur les notions de prévoyance, de résilience et de quête d’autonomie face à un système fragile dont on approuve pas forcément son fonctionnement global.

    Deux points à aborder me semblent important de mettre en avant !

    – Les survivalistes ne sont pas individualistes, mais bien dans le partage, l’échange et la communication.
    – Ils cherchent à être plus proche de la terre et des gens et renouer avec le savoir-faire des anciens.

    Merci pour votre article !

  2. Bonjour Neovivaly,

    Merci pour ce long commentaire bien détaillé.
    Tout ce qui s’écarte de la voie dictée par la société de consommation est dénigré. Ce n’est jamais facile d’aller à contre courant de la pensée unique, mais c’est souvent le signe qu’on est sur une voie intelligente (pour ne pas dire prétentieusement la bonne voie).
    Et puis il ne faut pas trop se préoccuper de ce que racontent les médias, qui sont généralement à la solde de lobbys et d’idéologies, et retournent le cerveau des gens qui ne savent pas réfléchir par eux-mêmes.
    Les médias aiment présenter les choses de manière très simpliste, en faisant du scoop, et en flattant les gens qui ont besoin de se sentir appartenir au camp du bien.
    Finalement le survivalisme, comme vous le dites, c’est un peu le retour aux valeurs d’antan, tout simplement. Et comme vous le dites, ce n’est pas bon pour la société de consommation.
    A bientôt peut-être !

    Aurore

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