Cet article est la première partie de deux articles sur le survivalisme et ses enseignements. Vous pouvez lire le deuxième article ici.
Vous pensez que les survivalistes sont des illuminés ? Certains, oui. Mais d’autres ont des choses à vous apprendre !
S’il y a un certain nombre d’illuminés parmi les survivalistes, d’autres ont parfaitement la tête sur les épaules et ont quelques principes très intéressants à nous transmettre : ce sont les preppers. Pour eux, il est important de se préparer à affronter des événements fâcheux qui peuvent frapper chacun d’entre nous. Je pense que nous devrions tous nous inspirer de leur philosophie.
Attaque de zombies, fin du monde ? Non !
Coupure d’électricité, baisse de revenus, perte d’emploi, décès du conjoint, catastrophe naturelle, incendie… nombreux sont les événements qui peuvent nous mettre dans une situation délicate, notamment financièrement.
Que feriez-vous si vous y étiez confronté ?
Loin de vous inciter à entreposer des munition ou à construire un abri anti-atomique, je vous propose de vous pencher sur ces événements difficiles qui peuvent malheureusement nous arriver à tous, pour envisager la meilleure façon d’y faire face, et être prêt au cas où les problèmes nous frapperaient.
Ce que je trouve très intéressant dans le survivalisme, c’est l’emphase mise sur la responsabilité individuelle, par opposition à la dépendance à des systèmes collectifs ou à l’Etat-providence, et sur la capacité à devenir résilient (c’est-à-dire surmonter les épreuves sans trop en souffrir).
Voici quelques réflexions que j’ai trouvées très intéressantes en me penchant sur ce mouvement.
L’importance de développer son indépendance
Nous, Français, avons l’habitude de nous reposer sur l’Etat dans de nombreux domaines de notre vie : retraite, éducation, revenus, santé, logement, secours, etc.
Or, qu’on le veuille ou non, nous allons devoir changer cette mauvaise habitude, car notre pays n’aura bientôt plus les moyens de maintenir un haut niveau de prestations sociales.
Nous allons devoir apprendre à nous débrouiller par nous-mêmes.
Cela tombe bien, car c’est l’un des principes de base du survivalisme : il est bon d’être indépendant, auto-suffisant dans la mesure du possible.
Dépendre des autres ou de l’Etat est problématique :
du jour au lendemain, les aides reçues peuvent cesser et nous laisser démunis. Prévoyons d’épargner régulièrement pour assurer nos arrières, en nous constituant une épargne de précaution.
Si vous ne gagnez pas assez pour épargner, il serait intéressant de trouver un moyen de gagner plus (changer de travail, voire en prendre un deuxième en complément, ou une manière quelconque d’arrondir ses fins de mois).
L’épargne est une véritable assurance contre les imprévus, mettez tout en oeuvre pour la développer (si vous n’avez pas encore d’épargne de précaution, lisez cet article).
De la même façon, êtes-vous sûr que l’Etat aura les moyens de vous verser une retraite qui vous permette de vivre confortablement ? Si comme moi vous en doutez, commencez dès à présent à prévoir de quoi vivre décemment pour vos vieux jours.
Je pense que toute personne arrivant à la retraite dans les années à venir devrait, idéalement, être au minimum propriétaire de sa résidence principale et posséder un terrain qui lui permette de produire sa nourriture si besoin.
Dépendre des circuits de distribution n’est pas l’idéal non plus :
la grande distribution vend des aliments de plus en plus chers et de qualité incertaine. Preuve en est le récent scandale de la viande de cheval vendue pour du boeuf. En ville, nous sommes beaucoup plus dépendants de la grande distribution qu’à la campagne. Mais nous pouvons quand même trouver quelques pistes pour agir.
Apprenons à lire les étiquettes pour ne pas manger n’importe quoi. Cherchons les producteurs près de chez nous qui peuvent nous fournir de la nourriture de meilleure qualité et peut-être moins chère (voire des AMAP, ou laruchequiditoui), apprenons à cultiver un potager.
Chez nous, nous n’avons pas de jardin, mais nous avons un balcon. L’année dernière, nous avons fait pousser des herbes aromatiques et des tomates. Cette année nous réitèrerons l’expérience en essayant de faire pousser autre chose. Le but n’est pas de faire des économies car nous n’avons évidemment pas la surface suffisante, mais d’apprendre les bases de la culture pour pouvoir les appliquer rapidement quand nous aurons une maison.
Soyons aussi conscients que les magasins ont très peu de stock : une pénurie nous paraît aujourd’hui impossible, mais qu’en serait-il en cas de grève des transporteurs pendant plusieurs jours ? ou de catastrophe quelconque qui empêcherait l’acheminement des denrées ? Prévoyez donc par sécurité un petit stock personnel qui vous permette de tenir plusieurs jours en cas de problème.
Dépendre des professionnels pour faire l’entretien basique de notre voiture, ou les menues réparation de notre logement est aussi très coûteux.
Apprenons à faire un minimum de bricolage pour pouvoir nous débrouiller par nous-mêmes (petite plomberie, vidange, bricolage). Cela nous permettra de faire des économies.
Et pourquoi pas de monter un petit business pour monnayer notre savoir-faire ! Une piste à étudier si vous avez besoin d’un complément de revenus.
Dépendre des services de secours sans connaître les gestes qui peuvent sauver la vie d’autrui, c’est prendre beaucoup de risques.
En la matière, plus on agit vite et plus la personne a de chances d’être sauvée, la blessure d’être limitée, ou le départ de feu d’être maîtrisé. Si on attend l’arrivée des secours pour agir, on laisse la situation s’aggraver irrémédiablement. Les premières minutes sont capitales.
Formez-vous donc aux gestes de premier secours. Ayez un extincteur chez vous ainsi que des détecteurs de fumée (un incendie se déclare toutes les deux minutes en France). C’est une façon de sécuriser votre famille et vos biens, ce qui vous permettra de limiter les dommages humains et financiers.
Comment réagiriez-vous si vous deviez rester plusieurs jours sans électricité ou sans chauffage en plein hiver ?
Cela arrive chaque année à des milliers de personnes en France au gré des aléas météorologiques, et même en ville.
Ayez toujours chez vous un stock de bougies, allumettes/briquets, de quoi vous tenir chaud et préparer à manger (un réchaud).
Bref, efforçons-nous d’augmenter notre niveau d’indépendance de façon à faire des économies, et à ne pas avoir à craindre le moment où l’Etat ne pourra plus intervenir dans nos vies autant qu’il le fait aujourd’hui.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà pris quelques initiatives dans ce domaine, ou avez-vous l’intention de le faire ? Ou au contraire, trouvez-vous que ce sont des mesures excessives ?
Cet article est la première partie de deux articles sur le survivalisme et ses enseignements. Vous pouvez lire le deuxième article ici.
Re Aurore…
C’est marrant comment je me retrouve dans certains de tes articles…Nous sommes sûrement de la même génération pour penser ainsi.
Par le passé, j’ai déjà rédigé un article sur les survivalistes.
http://www.gestiondevie.biz/article-des-enseignements-a-retenir-du-survivalisme-107101751.html
Je pense qu’il ne faut pas sombrer dans une paranoïa excessive, mais il faut apprendre certaines bases essentielles…D’ailleurs je me suis déjà formé à quelques unes de ces bases : maniement d’armes simples et plus compliquées (étant libéral, je suis un fervent partisan de l’autodéfense dans certaines situations), pratique des sports de combat. Pour les parties médicales, j’ai déjà obtenu l’AFPS et d’autres diplômes de secourisme mais je n’ai pas refait la mise à jour ces dernières années.
Il me reste plus qu’à apprendre à cultiver un potager et à apprendre quelques trucs un peu plus complexes de bricolage (je suis pas trop doué pour ça, sniff)
@ bientôt
Bonjour Alexandre,
J’ai lu ton article sur le survivalisme et en effet nous avons la même vision des choses. Je vois que toi aussi tu te réfères au blog de Vol West. Ca fait plaisir car en publicant cet article je me suis demandée si je n’allais pas choquer un peu.
Moi aussi j’ai passé l’AFPS et pratiqué un art martial, il y a quelques années.
Et j’ai bien l’intention de démarrer un potager dès qu’on pourra acheter une maison. Pour l’instant je tente quelques expériences sur le balcon.
Bravo pour ton blog où il y a beaucoup à lire, j’aime bien !
A bientôt !
C’est une des raisons pour laquelle mon chauffage d’appoint d’hiver est un poêle à fuel!
En cas de panne de courant, j’aurais toujours chaud! 🙂
Pour le potager, j’ai commencé il y a 2 ans (cette année sera ma 3ème).
Et je m’approche de plus en plus des principes de la permaculture, en partie en faire le moins possible pour un maximum d’efficacité.
D’ailleurs ma grande question en ce moment est de savoir si je coupe le colza pour le faire en engrais vert, ou si je le laisse fleurir car ça faire des jolies fleurs! 😀
Je pense qu’il sera juste un peu taillé pour laisser les tomates pousser!
Tu es prévoyant c’est bien !
Bravo pour le potager, j’ai hâte de pouvoir faire pareil. J’imagine qu’il y a un tas de choses à apprendre.
Intéressant comme article, et j’ai déjà tenté de répondre à cette question par le passé.
Pas si simple dans notre société où nous avons beaucoup de facilités, de confort etc …
Nos ancêtres vivaient très bien sans tout ça, revenir à cette époque, faire le sens inverse est vraiment tout autre chose.
Le potager, oui oui et oui ! Mais dû à la flambée des prix des terrains, maintenant on n’a plus assez de sous pour acheter assez de terrain … car il en faut de la surface pour cultiver le nécessaire pour approvisionner sa maison.
On nous parle d’indépendance, mais le progrès nous a amené d’autres dépendances quasi invisibles …
Bonjour SNI, d’accord avec vos remarques.
excellent article .
j’aime beaucoup tous ces informations pour comment faite les survivalistes pour affronter les problèmes .
merci pour le partage .
Merci !
Bonjour,
1 an déjà que je prépare notre autonomie (malgré l’ironie d’1 de mes 2 grands enfants), qu’importe je pense et je fais. 1. Mon stock alimentaire est déjà bien pourvu pour 1 an et pour 3 adultes 2. Réserve d’eau en bidon alimentaire de 5L (8) que je change régulièrement 3. Médicaments a large spectre (dont argent colloïdal, baume du tigre…) le+ naturel possible et dont l’efficacité est prouvée. 4. Armes de défense (Arc, arbalète, pistolets à caoutchouc dur, machettes, couteaux de défense et de chasse divers) 5. Couvertures de l’armée récupérées chez Emmaüs et autres. 6. Stock d’anciens moyens de télécommunication à piles 7. Outils divers scie, hache… (récupérés chez mes grands parents), enfin rien d’électricité of course. 8. Stock aussi pour 3 chats ils font partie aussi de la famille. Sacs d’évacuation pour chacun de nous+ minous. Vélos+kits réparation. Sacs couchage pour survie extérieure… La liste est longue…
Reste à trouver solution rapide pour se chauffer sans nos conforts modernes, gaz ok mais il faut stocker beaucoup donc pas idéal et sans cheminée pas facile. Nous planchons dessus en ce moment-même. Et le grand dilemne : où se replier en urgence si besoin était et comment payer une petite maison, fermette… en montagne ou campagne. Là aussi nos neurones sont mises à contribution. Si danger, habitant une petite ville où çà commence à craindre sérieusement, j’ai le devoir étant maman seule de prévoir et d’anticiper tout ce qui me semble suspect et notre époque me donne entièrement raison.
Ma liste est exhaustive évidemment. Courage à tous et prévoyance vaut mieux que négligence.
Bonjour Sva,
Félicitations pour toute cette préparation ! C’est un équipement qui pourra servir dans bien des situations.
Aurore