De nombreuses personnes doivent s’occuper d’une personne âgée non autonome ou d’un enfant handicapé. Ce sont des situations difficiles à gérer non seulement d’un point de vue émotionnel mais aussi d’un point de vue économique. En effet, l’assistance à une personne âgée ou à une personne handicapée implique des coûts élevés qui ne sont pas toujours supportés par l’Etat. Cependant, depuis peu, l’Etat donne la possibilité à ceux qui s’occupent d’un membre de la famille de profiter de quelques primes particulières. Dans les prochains paragraphes, nous découvrirons quelles sont ces aides financières accordées à ceux qui s’occupent d’un membre de la famille âgé et/ou handicapé.
Qu’est-ce qu’un aidant familial ?
L’aidant familial est la personne qui s’occupe au quotidien d’un proche dépendant, souvent âgé ou gravement handicapé. Le terme « aidant familial » est utilisé pour décrire les personnes qui fournissent régulièrement une aide pour les activités de base de la vie quotidienne aux personnes âgées, malades, en perte d’autonomie ou handicapées qui ne sont pas en mesure d’accomplir ces fonctions par elles-mêmes. Normalement, c’est un parent proche (dont la grande majorité sont des femmes) qui, en plus de prodiguer les soins nécessaires pour assurer à la personne en situation de dépendance une qualité de vie adéquate, doit continuer à assurer les tâches de maintien du domicile.
Les termes aidant proche et aidant naturel désignent un membre de la famille, un ami ou un voisin non rémunéré qui s’occupe d’une personne dépendante ou en perte d’autonomie. Une telle personne souffre d’une maladie aiguë ou chronique et a besoin d’aide pour effectuer diverses tâches allant du bain à l’habillage, en passant par la prise de médicaments, l’alimentation par sonde et la ventilation. La plupart des soignants sont des femmes qui assument des tâches difficiles et chronophages, comme les soins personnels. Mais un pourcentage croissant d’aidants sont des hommes. C’est une tendance croissante et démontrée par une augmentation constante du nombre d’aidants masculins ces dernières années.
Environ deux personnes âgées sur trois recevant des soins sont aidées par un seul soignant non rémunéré. Au cours de la dernière décennie, la proportion de personnes âgées handicapées qui dépendent exclusivement des soins familiaux a augmenté de façon spectaculaire. Les aidants familiaux agissent par affiliation comme des prolongements des systèmes de soins de santé. Ils exécutent des tâches médicales et thérapeutiques complexes et assurent l’adhésion des bénéficiaires aux régimes thérapeutiques. Ils jouent le rôle de « coordonnateurs des soins » à domicile et de défenseurs personnels des membres malades de leur famille.
Alors que les coûts et l’utilisation des soins de santé continuent d’augmenter, les personnes confrontées à des problèmes physiques, mentaux ou comportementaux comptent de plus en plus sur la capacité de la famille ou d’autres soignants informels à agir avec compétence en tant que prestataires de soins de santé formels. Cependant, malgré leur rôle important dans notre société, les soignants par affiliation ne reçoivent pas une formation, une préparation ou un soutien continu adéquat de la part des systèmes de santé.
Quels sont les aides financières pour un aidant naturel ?
Pour ceux qui assistent un membre de la famille non autonome ou un invalide, il est possible d’obtenir l’allocation de soins. Pour connaître les exigences, il est nécessaire de se renseigner auprès des bureaux des services sociaux. À de nombreuses occasions, ceux qui s’occupent d’un membre handicapé de leur famille le font en sacrifiant leur vie, leur droit au chômage et leur carrière. Ils le font sans recevoir aucune aide financière en échange et s’exposent à des pénalités sur le futur calcul du chèque de la sécurité sociale puisque. Ne travaillant pas, aucune cotisation n’est versée à leur compte.
Précisons tout de suite un point crucial : il ne fait aucun doute que la présence d’une personne non autonome au sein de sa famille génère de grands engagements, et que les carences du système public d’aide à domicile imposent que cette aide soit majoritairement assurée par les familles. Cette aide produit le plus souvent appauvrissement, fatigue, ainsi que des charges émotionnelles et matérielles, souvent lourdes. Face à cette situation, les pouvoirs publics ont mis en place un certain nombre de dispositifs pour venir en aide aux personnes qui doivent au quotidien prendre soin d’un proche malade ou handicapé.
Aidant familial pour un parent âgé
Le vieillissement, autrefois considéré comme un phénomène, fait désormais partie de la réalité de la plupart des sociétés. Le monde vieillit et on estime que d’ici 2050, il y aura en moyenne deux milliards de personnes âgées de 60 ans ou plus. Avec le processus de vieillissement de la population et l’augmentation conséquente du nombre de personnes âgées qui souffrent d’un certain type de maladie chronique et invalidante, le nombre de personnes dépendantes est en augmentation. Nombreuses sont ces personnes âgées qui bénéficient de l’aide de proches parents. Afin de soulager ces personnes, le législateur français a pris un certain nombre de dispositions.
Des aides sont disponibles pour les personnes qui doivent au quotidien s’occuper d’un parent âgé dépendant. Toutefois, il faut remplir un certain nombre de conditions pour percevoir ces aides. Pour percevoir l’aide ménagère, le sénior dont vous vous occupez doit avoir plus de 65 ans et il ne doit pas percevoir l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Il doit être dans l’incapacité d’effectuer des tâches ménagères et son revenu mensuel ne doit pas excéder 868,20 € par mois.
Si votre parent malade perçoit l’APA, il peut utiliser cette allocation pour vous payer en tant qu’aidant. Pour percevoir cette rémunération, la personne âgée ne doit pas être votre conjoint ou votre concubin. Si le sénior que vous aidez est un handicapé qui perçoit la prestation de compensation du handicap, cette somme peut être utilisée pour vous rémunérer. Même si vous êtes son conjoint ou son concubin, vous pouvez percevoir cette rémunération. Grâce à cette aide, vous pouvez percevoir une rémunération d’environ 14 € l’heure. La majoration tierce personne est une autre aide que vous pouvez percevoir si vous vous occupez d’un parent malade ou dépendant. Grâce à cette aide, vous pouvez percevoir jusqu’à 1 121,92 € par mois non imposable. Vous êtes également en mesure de percevoir un droit au chômage si vous quittez votre emploi pour vous occuper d’un proche en perte d’autonomie.
Aidant familial pour un enfant handicapé
Les droits de l’homme parlent d’égalité pour tous. Ainsi, les organismes publics doivent accorder certaines aides aux familles qui doivent s’occuper d’un enfant handicapé. Ces aides reposent sur la possibilité d’apprendre, de travailler et de vivre la vie de manière égale sans crainte de privation financière. Pour aider les aidants d’enfants handicapés, le gouvernement français s’est engagé, en plus des aides à garantir le droit à la réduction du temps de travail et à faciliter des emplois flexibles qui permettent aux parents de concilier travail et vie de famille.
Diverses aides existent pour accompagner les parents qui ont des enfants en situation de handicap. L’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) est une aide qui peut être versée aux parents qui doivent s’occuper d’enfants lourdement handicapés. L’aidant peut percevoir jusqu’à 1280 € par mois durant 3 ans. L’aide peut être renouvelée si la situation l’exige. L’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) est une autre aide que peut percevoir l’aidant naturel d’un enfant handicapé. Le montant de cette aide est de 140 € par mois. Elle est versée jusqu’à ce que l’enfant atteigne 20 ans. La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut également être perçue par l’aidant familial d’un enfant handicapé. Cette aide couvre des rubriques comme l’aide animalière, les frais de transport, les aides techniques et l’aménagement du logement.
Aidant familial pour une personne handicapée
De nombreuses personnes doivent au quotidien prendre soin d’un frère ou d’un parent en situation de handicap. Cette situation perturbe non seulement leur quotidien, mais les empêche également de postuler à certains emplois de peur de ne pas pouvoir cumuler aide à leur proche et emploi. Face à cette situation difficile, les pouvoirs publics ont mis en place un certain nombre d’aides pour venir en aide à ces personnes qui assument des responsabilités qui sont celles de la société.
La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide qui peut servir à dédommager ceux qui s’occupent au quotidien d’un proche en situation de handicap. L’affiliation gratuite à l’assurance vieillesse est une autre aide. Elle permet à une personne qui a arrêté de travailler pour s’occuper d’un proche handicapé de bénéficier d’un droit à la retraite. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une aide que peuvent percevoir les personnes qui s’occupent d’une personne de plus de 60 ans. APA et PCH ne sont toutefois pas cumulables.
Quelle rémunération pour un aidant familial salarié ?
Les aidants familiaux d’une personne handicapée ou dépendante sont très souvent obligés de réduire ou de carrément arrêter leur activité professionnelle pour prendre soin de leur proche. Si la personne respecte certaines conditions, elle peut percevoir l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA). Le proche aidant peut également opter pour un statut de salarié et se faire rémunérer. Selon que le proche en situation perçoit l’APA ou la PCH, la situation peut varier.
L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) s’élève à 58,59 € par jour. Si l’aide fournit ne s’étale que sur une demi-journée, vous percevrez 29,30 €. Cette allocation ne peut toutefois être perçue que 22 jours par mois, avec une limite maximale de 66 jours sur toute la carrière de la personne dépendante ou en situation de handicap. Pour les aidants familiaux qui choisissent le salariat, le salaire est calculé sur une base horaire. Le salaire horaire est d’environ 14 €.
Les obligations du particulier employeur
Le particulier dépendant qui embauche un proche comme aidant est tenu de respecter certaines dispositions. Dans un premier temps, il doit déclarer son proche aidant à l’URSSAF. Il doit lui donner des droits de congés, une formation continue, un bulletin de paie et un contrat de travail. Il doit également lui payer son salaire, ainsi que cotiser pour lui à la sécurité sociale.
L’imposition pour l’aidant familial
Les aidants familiaux non salariés ne paient pas d’impôt sur les sommes qu’ils perçoivent. Les dédommagements et les compensations qu’ils perçoivent sont exonérés d’impôts sur le revenu. Ce n’est pas le cas pour les aidants naturels qui choisissent le salariat. Ces derniers doivent s’acquitter de l’impôt sur le revenu en ce qui concerne le salaire qu’ils perçoivent.
Prendre soin d’un être cher vieillissant ou d’une personne handicapée est un défi, mais aussi une action gratifiante. Les aidants naturels ont la chance de s’assurer que la qualité de vie de leur proche est la meilleure possible en l’aidant à accomplir les activités de la vie quotidienne. Surtout, en assumant eux-mêmes la responsabilité, les proches aidants ont l’avantage de savoir que les membres de leur famille reçoivent des soins attentionnés et personnels prodigués avec amour et affection. Les aidants naturels ont souvent du mal à trouver du temps pour travailler tout en prenant soin de leurs proches. Dans de nombreux cas, ils réduisent considérablement leurs heures de travail ou quittent complètement leur emploi pour s’occuper des membres de la famille. Ces aides sont donc les bienvenues pour les aider à accomplir ces tâches essentielles à la qualité de vie des personnes dont elles s’occupent.