Comment arrêter de trop dépenser : 10 conseils

Je suis heureuse d’inviter aujourd’hui les Coachs budgétaires Plénit’Finances, à nous donner leurs conseils avisés de professionnels, pour arrêter de trop dépenser. Une thématique qu’ils connaissent bien, pour avoir aidé de nombreuses personnes à redresser leurs finances.

Le saviez-vous ? La manie des achats irraisonnés se nomme l’oniomanie.

Maintenant que vous en connaissez le nom, vous avez le droit vous sentir moins coupable. En réalité, vous êtes plutôt victime car le monde entier veut vous faire consommer toujours plus.

Voici 10 conseils pour arrêter de dépenser l’argent à tout va, issus de notre pratique du coaching budgétaire.




5 conseils pour limiter les dépenses excessives dans votre vie quotidienne

 

Les mauvaises dépenses sont comme des mauvaises herbes : il faut savoir les couper dès qu’elles apparaissent !

 

  1. Utilisez la règle des 30 jours pour vos achats impulsifs

Une envie imprévue ? Placez-la sur liste d’attente et donnez-vous 30 jours y pour réfléchir. Au bout des 30 jours, l’envie aura probablement disparu et vous aurez évité une dépense. Si elle est toujours là, achetez l’objet sans remords. Vous aurez transformé une dépense impulsive en dépense réfléchie, c’est déjà une victoire !

 

  1. Si vraiment vous n’y arrivez pas (une impulsion est une impulsion), respectez au moins la règle des 30 secondes

Pour vous faire acheter, le marketing adore la non-réflexion. Contrez-le avec ce qu’il déteste : le temps de la réflexion !

Reposez l’article, comptez jusqu’à 30 en pensant à votre engagement de réduire vos dépenses. Rappelez-vous combien cet engagement est important pour vous. Cela devrait faire passer votre envie (et ce sera de plus en plus facile avec l’expérience : une action réussie facilite les futures tentatives).



  1. Évitez les situations à risque

Vous aimez lire ? Allez à la bibliothèque plutôt qu’à la librairie (et de façon générale, préférez l’usage à la possession). Envie de vous balader ? Préférez le parc à la rue commerçante. Cela ne veut pas dire que vous devez vous priver de tout ! Vous devez privilégier les plaisirs délibérés et non ceux que l’on cherche à vous vendre. Privilégiez le resto réservé à l’avance au fast-food consommé par défaut parce que vous passiez devant, vous en tirerez davantage de satisfaction.

balade

 

  1. Faites vos courses avec une liste et n’y dérogez pas

Pâtisserie en arrivant au travail, magazine, café à emporter… les petites dépenses font des ravages sur vos finances. Pour les limiter, nous recommandons de réduire la fréquence de vos courses à une fois par semaine et par fournisseur (supermarché, primeurs, etc.).

Et si vous avez oublié quelque chose, faites sans ! Revenir au magasin, c’est risquer d’ajouter des extras à la caisse histoire de ne pas être venu « juste pour ça ». C’est clairement ce que le marketing souhaite (certaines cartes de fidélité récompensent les passages en caisse rapprochés, un signe qui ne trompe pas !).

 

  1. Utilisez un budget

Le terme « budget » peut rebuter. Mais toutes les personnes que nous coachons sont ravies d’avoir un budget qui leur donne un cadre de dépenses cohérent avec leurs revenus.

C’est très simple : le budget est le seul moyen d’avoir une vue objective sur vos finances, d’agir efficacement et de constater votre progression. Si les plus grandes entreprises, les États, les fondations utilisent un budget, ce n’est pas pour rien !

Pour établir votre budget, recensez chacune de vos dépenses, classez-les, fixez-vous des objectifs par poste budgétaire et suivez-les mois après mois. Vous pouvez faire cet exercice seul ou accompagné par un coach budgétaire, qui vous indiquera les pratiques les plus efficaces.



5 conseils psychologiques

pour une réduction des dépenses à long terme

 

En plus de couper les mauvaises herbes, nous allons essayer les déraciner !

 

  1. Cessez de comparer : vous ne savez pas tout

Nous avons envie de partager l’anecdote de Natacha qui, au retour de ses vacances d’été, vivait mal les réflexions désobligeantes de ses collègues de travail. Eh bien, tu reviens de 3 semaines de voyages au Costa Rica, tu ne t’embêtes pas ! lui faisait-on remarquer. Ce que ses collègues oubliaient, c’est que Natacha se contentait de rouler dans une voiture d’occasion de plus de 10 ans…

Vous ne connaissez ni la situation financière de vos proches, ni les arbitrages qu’ils font dans leur consommation discrétionnaire. Avez-vous l’habitude d’envier les autres ? Cessez immédiatement. Vous ne voyez que ce qu’ils veulent bien montrer.

 

  1. Gardez en tête VOS rêves de long terme

Ce conseil est lié au précédent. Ce sont VOS envies qui doivent définir vos priorités. Pas celles des marketeurs, de voisins, de collègues. Vivez avec VOS choix, VOS valeurs, VOS envies personnelles. C’est à partir de vous que vous construisez vos souhaits de consommation.

 

  1. Certains achats sont impulsifs, d’autres sont compulsifs : faites la différence pour mieux acheter

Les achats impulsifs répondent à une sollicitation extérieure (publicité, prix…) tandis que les achats compulsifs visent à compenser un manque intérieur : remonter votre confiance en vous grâce à des marques, accumuler des grosses dépenses pour sentir une excitation…

Vous avez parfois envie de réconfort, c’est humain. Mais faites l’inventaire de vos achats compulsifs du mois passé. Ont-il réussi à vous faire sentir durablement mieux ? Ou vous ont-ils au contraire plombé le moral car vous vous sentez irresponsable financièrement ?

 

  1. Pratiquez l’autodéfense commerciale

Tout vous incite à consommer : le serveur qui propose un apéritif avant le repas, les cartes de fidélité qui font cumuler des points comme dans un jeu, les cartes de crédit qui virtualisent l’argent et qui nomment l’endettement « argent disponible », les supermarchés qui agencent les rayons pour vous faire acheter le plus possible…

 

Repérez leurs tentatives (certaines sont grossières et ridicules, d’autres sont plus subtiles) et tournez-les en dérision. Cela doit devenir un jeu pour vous.

Tout le monde est sur le pied de guerre pour récupérer votre argent, vous devez l’être aussi pour vous défendre. Et si vous ne vous sentez pas assez fort, un coach financier peut vous aider.

 

  1. Reconnaissez les situations de consommation par contrainte sociale

Nous coachons un couple qui, grâce au coaching budgétaire, a pris conscience qu’il était incapable de refuser une sortie ou de proposer de rester dîner à ses « amis » qui débarquaient souvent inopinément à l’heure de l’apéritif.

Quand ils ont pris conscience que la dépense sur ce poste ne leur apportait qu’un faible niveau de satisfaction mais plombait leur budget alors même qu’ils n’arrivaient pas à financer les week-ends en famille, ils ont vite revu leurs priorités…

Cette anecdote illustre à la fois l’utilité d’un budget détaillé, mais surtout le mécanisme de la dépense par contrainte sociale.

Commander systématiquement des sushis dès que l’on reçoit quelqu’un, payer la tournée aux collègues, inviter le stagiaire au resto… Lorsque c’est systématique et met vos finances en danger, ce n’est plus de la générosité mais peut-être de la manipulation : l’envie inconsciente de créer une dépendance…

Vos proches ne vous pas arrêter de vous aimer parce que vous ne leur payez pas le resto ou parce que vous refusez des sorties !

 

Quelques mots pour conclure…

Les achats spontanés permettent généralement de compenser une petite baisse de moral ou de célébrer une réussite. Ils sont sains tant qu’ils ne mettent pas vos finances en danger : c’est leur caractère excessif et fréquent qui est dangereux.

Pour arrêter de trop dépenser, notre pratique du coaching nous a convaincu que la solution passe par le budget, mais aussi par la recherche de la source de cette consommation excessive, qu’il faut tarir une fois pour toutes pour retrouver la sérénité financière.

Les coachs financiers Plénit’Finances peuvent vous accompagner dans cette démarche.

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