Baisse du pouvoir d’achat : ça vous stresse ?

zen yoga lotus

Les nouvelles ne sont encore pas réjouissantes : la France est officiellement (officieusement, on s’en doutait déjà !) en récession, et l’INSEE vient d’annoncer que le pouvoir d’achat des ménages a baissé de 0.9% en 2012.
Connaissant l’INSEE et son goût pour la minimisation, on peut imaginer assez aisément que la chute a été plus abrupte encore.





 

Etes-vous stressé par la baisse de votre pouvoir d’achat ?

 

Bizarrement, je ne le suis pas. Pourtant, ces nouvelles ne sentent pas bon, il me semble certain que le pouvoir d’achat va continuer sa chute dans les années à venir.

Pour certains qui ont déjà un budget très serré, la baisse de pouvoir d’achat a de quoi inquiéter en effet. Avec une marge de manoeuvre très faible, difficile de faire face autrement qu’en rognant sur des postes essentiels comme l’alimentation. Ce sont alors des temps vraiment difficiles.

Mais tout le monde n’est pas dans cette situation. La preuve, il y a toujours autant de monde dans les centres commerciaux. 😉





 

Pourquoi je n’ai pas peur de la baisse du pouvoir d’achat

 

Je crois que, dans une certaine mesure, la baisse de pouvoir d’achat va avoir un effet bénéfique : celui de nous faire revenir à des valeurs plus saines, notamment du point de vue de la consommation. Que dis-je, de la surconsommation.

Et par la même occasion, peut-être, de remettre un peu de liant dans nos rapports humains en encourageant la vente d’occasion, le troc, le prêt ou les échanges de services. Mais aussi les loisirs gratuits comme les balades en famille ou en amoureux, les repas à la maison entre amis, les vacances pas chères mais au contact des gens.

D’ailleurs il est intéressant de noter que le pouvoir d’achat est la mesure communément utilisée pour évaluer le moral des Français, comme si le fait d’acheter, donc de consommer, déterminait notre bonheur. Dans pouvoir d’achat, on ne parle pas juste du pouvoir de se nourrir ou de se loger, mais aussi plus largement de celui de consommer.





 

Changer nos habitudes de vie ne nous ferait pas de mal

 

Après tout, est-ce vraiment nécessaire à notre bonheur de :

– changer de téléphone chaque année
– s’acheter des vêtements au coup de coeur et plus que nécessaire
– avoir 5 paires de chaussures par personne
– avoir la plus grosse télé/voiture/maison du voisinage
– acheter un ordinateur à 1000 euros juste pour surfer sur internet et utiliser une suite bureautique
– partir en vacances à l’autre bout du monde
– aller au restaurant toutes les semaines
– laver sa voiture toutes les semaines (mais bon ça me paraît peut-être bizarre parce que je suis une femme ?!)
– acheter sa voiture neuve
– offrir une multitude de cadeaux de Noël à ses enfants
– …

 

Ne vous méprenez pas, je ne méprise pas les personnes qui s’offrent ces biens ou loisirs. Seulement, je pense que l’on peut s’en passer en période difficile sans trop en souffrir, si le besoin se présente.

Tous ces biens et loisirs vont peu à peu servir de variable d’ajustement.

 

Mais finalement, est-ce si grave ? La France va-t-elle sombrer (encore plus) dans la dépression parce que nous devrons réduire les loisirs ou les biens qui ne sont pas indispensables ? Je ne le pense pas.

 

Et en pratique, ça donne quoi ?

 

Dans notre famille, nous avons déjà entamé cette démarche, pour anticiper volontairement une baisse à venir de revenus ou de pouvoir d’achat, et pour maximiser notre capacité d’épargne.

L’idée, c’est aussi qu’être habitué à consommer peu, permet de ne pas souffrir d’une forte baisse de pouvoir d’achat le jour où elle survient.

Pour l’instant, je dois dire que le résultat est plutôt concluant. Pas de sentiment de privation. On veille quand même à se faire plaisir, mais raisonnablement : un ou deux petits restaurants (Mac Do compris) par mois, et beaucoup de loisirs gratuits.
Notre objectif, c’est d’adapter nos dépenses à nos véritables besoins, pas plus, et pas pour la frime.

L’absence de sentiment de frustration vient sûrement du fait que notre démarche est volontaire. Si elle nous était imposée par la force des choses, cela serait peut-être plus difficile à vivre.

 

C’est pourquoi j’aimerais vous encourager à réfléchir dès maintenant à réduire un peu votre train de vie, vos dépenses superflues, pour pouvoir mettre de côté la différence. Soit pour l’investir, soit pour vous faire un matelas de sécurité qui vous servira en cas de problème. En tout cas, cela vous permettra de ne pas souffrir d’une baisse imposée de votre train de vie, si un jour elle survient.

Pour aller plus loin, vous pouvez lire :
– Vivez comme les riches, en dessous de vos moyens
Economiser ou se faire plaisir : comment trouver le juste milieu ?

Et vous, êtes-vous stressé par les annonces de baisse de pouvoir d’achat ? Avez-vous déjà envisagé de réduire volontairement votre train de vie ?

10 réflexions sur “Baisse du pouvoir d’achat : ça vous stresse ?”

  1. maman IDE/maman +3

    Non personnellement l’annonce de la baisse du pouvoir d’achat ne m’a pas affolé plus que cela. Ce n’est une surprise pour personne, et cela ne date pas d’hier !!!
    J’ai toujours été sensible à la baisse du pouvoir au seing de mon propre foyer, et j’essaye dans la mesure du possible d’y remédier par de petites actions.

  2. C’est vrai qu’on le sait depuis longtemps, mais à force ça peut inquiéter (même si on nous assure parfois que le pouvoir d’achat ne baisse pas).
    En tout cas bravo, tu fais le nécessaire pour contrer la baisse 😉

  3. J’aborde les médias de manière un peu différentes depuis quelques temps.
    J’estime que l’information n’est qu’une excuse. Le but du médias est sous-jacent.
    Là en parlant de récession et de baisse du pouvoir d’achat, on prépare les français a des réformes qui n’auraient jamais put voir le jour en temps normal.
    Par exemple modifier le fonctionnement des allocations familiales (déjà fait). Durcir le système des retraites (très bientôt). Détruire le droit du travail (en cours).

    Pour revenir à ma situation, pas de baisse du pouvoir d’achat, malgré une alimentation actuellement exclusivement bio et de qualité.
    Le fait de diminuer la viande, les plats tout prêts, et d’utiliser le potager sont des éléments qui diminue le coûts de l’alimentation.
    Pour les autres dépenses, nous ne sommes pas de gros consommateurs, donc la consommation est assez limité.

  4. C’est une analyse intéressante, que je partage aussi.
    Merci pour ton partage d’expérience.

  5. Pour ma part, la baisse du pouvoir d’achat s’appelle, baisse du pouvoir d’épargne. Je l’enrichi moins vite ! Mais mon niveau de vie n’a pas changé le moins du monde. Pourquoi, je dépensais nettement moins que ce que je gagnais avant, c’est toujours le cas maintenant !

  6. je ne dirai pas que je suis stressé mais je suis inquiet; certe ce que tu évoques est bien probable, il va falloir changer ses habitudes de consommation et pourtant je ne fait rien de ce qui apparait dans ta liste! Mais certaines dépenses sont incompresibles, certains ont déjà du mal à mettre de l’essence dans leur voiture pour aller bosser (tout le monde n’habite pas une grande ville avec des transports en commun). Un plein à 70 euros quand tu en gagnes 1000, c’est une grosse proportion. Je fais parti de ceux pour qui cette recession fait baisser le niveau d’épargne, de loisir: mais pour combien de temps?
    Je suis catégorie B de la fonction publique: il y a 3 ans j’avais calculé qu’avec le rythme actuel un technicien comme moi serait embauché au smic en 2015… Avec notre gel de salaire, c’est arrivée… en 2012… Le 1er échelon a du etre augmenté car il se trouvait en dessous du smic!

    Alors stressé, non, car je me prends en mains, mais inquiet, très.

  7. Dépenser moins que ce qu’on gagne, c’est la formule gagnante. (si on le peut)
    Je vois ce que tu veux dire pour la baisse du pouvoir d’épargne, l’épargne est une autre variable d’ajustement.

  8. Je comprends ton inquiétude. Quand on n’a pas un salaire énorme, on ne peut pas rogner sur grand chose.
    J’apprécie que tu mettes en lumière les difficultés de certains fonctionnaires car beaucoup de gens ont tendance à les jalouser bêtement.
    Le gel du point d’indice est en effet une mesure très handicapante.
    Quelles mesures as-tu prises pour essayer de contrer la baisse du pouvoir d’achat ? Ce serait intéressant à développer.

  9. Pour le gel des salaires, je te rassure, ce n’est pas uniquement le publique.
    Dans mon entreprise, aucun employé n’a été augmenté depuis 3 ans. Et cette année, rebelote : les augmentations seront limités aux directeurs (c’est le discours officiels, je n’invente rien)

  10. Bonjour,

    Dans les années futurs, la baisse du pouvoir d’achat sera aussi liée à la hausse des prix de l’énergie. Alors, dès aujourd’hui, n’hésitez pas prenez de bonnes habitudes sur vos consommation d’énergie. Et même faîtes des travaux d’isolation ! C’est coûteux aujourd’hui, mais vous vous y retrouverez très vite !

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